Florilège
Après une première séance d'écriture créative en littérature connectée, nous, les élèves de seconde, avons écrit de courts textes, inspirés de l'ouvrage de l'écrivain contemporain Raymond Bozier, Fenêtres sur le monde (Fayard). Quelques textes ont été sélectionnés, découvrez-les ci-dessous.
Le soleil déversé à flots qui s'engouffre par la gueule béante de l'ouverture du toit en milliers de doigts de lumière chaude, la pluie qui martèle avec fureur le carreau incliné en une salve de bombardements violents laissant les toits épuisés et meurtris après l'averse et la chute millimétrée et virevoltante des flocons, autant de fées en robes de mariée de dentelle se posant avec délicatesse sur le verre embué. Les pics hérissés des antennes d'autant d'insectes abritant autant de silhouettes qui déchirent le flanc du ciel gris, bleu, rose, les sacs en plastique roulant sur les toits abandonnés, gagnés par l'ivresse de la valse avec le vent qui siffle par les tuyaux et les cheminées poussiéreuses.
Emma M.
Fair Use
Tous les matins, quand les rideaux s'ouvrent,
c'est le même paysage. Les mêmes toits d'ardoise qui assombriront toujours la
vue, le même clocher d'église qui dépasse des maisons, les mêmes jardins en
fleurs dont le sol est parfois givré, les mêmes maisons de briques rouges et le
même arbre où se nicheront toujours les oiseaux. C'est ce même paysage qui, le
matin comme le soir ne change pas et sur lequel s'ouvrent les yeux au
moment du réveil et se ferment la nuit venue. Le même silence règnera toujours
sur ce paysage qui ne changera jamais.
Emma H.
fair use
Les douces odeurs du vent calmé,
Les couleurs vivaces des soirs d’été,
Le bruit constant des arroseurs
Les parfums sirupeux des délicates fleurs.
La lueur réchauffante,
La lune charmante,
Et le brouhaha lointain des jeunes étudiants.
Voilà ce que l’on perçoit à la fenêtre de mon
enfance.
Lucie B.
Fair use